« LA CLEMENZA DI TITO» di W.A. Mozart

Gennaio 2022

PESTE BRUNE AU PALAIS D’ATYS

« On placera néanmoins tout au sommet la prestation de Roberta Mameli, actrice stupéfiante, depuis les scènes initiales où elle joue les vamps pour mieux enjôler Sesto, jusqu’aux dernières où elle succombe entièrement à la névrose visible dès la fin du premier acte, où elle commençait déjà à se frotter compulsivement les mains telle une autre Lady Macbeth. Mots sèchement ciselés ou déclamés avec une insistance sensuelle, le texte de Vitellia devient ici lourd de sens – peut-être faut-il y voir le fruit d’une longue fréquentation du répertoire baroque –, le tout culminant avec un « Non più di fiori » d’anthologie dont chaque phrase répétée semble se colorer différemment, et d’autant plus admirable que les notes les plus graves en sont émises sans effort. » Laurent Bury – ConcertClassic.com

UNE CLÉMENCE DE TITUS

« Roberta Mameli est une tornade de scène, un ange du mal, et chaque état d’âme se caractérise par la voix et le corps. Vitellia contrariée, elle fait monter dans la voix cette rage périodique mêlée aux battements du cœur qui s’accélèrent, nourrit un timbre râpeux pour coller au personnage. Vitellia séductrice, elle joue cartes sur table, opère sa mue jusqu’à donner une impression d’auto-tune dans la voix. Jeux de jambes et lignes tortueuses, tout est lié. Les audaces de la soprano sont payantes dans un riche catalogue de phrasés et d’ambiances humaines, de l’enlaidissement même de l’émission dans les passages où se manifeste la monstruosité de Vitellia, jusqu’aux bouleversantes remises en question de sa propre identité. Son monde est une bulle spatio-temporelle de jeu inouï, qui culmine dans une scène de folie hallucinante. Oui, l’opéra est bien du théâtre chanté, et Roberta Mameli en est une fervente représentante ! » Thibault Vicq – OperaOnline.com

UNE CHUTE ET DES CENDRES

« En Roberta Mameli, on ne sait qu’admirer le plus. Il y a bien sûr cette incroyable beauté et cette présence enivrante, magnifiées au premier acte par les robes somptueuses de Pierre-Emmanuel Rousseau, et l’actrice est incendiaire, c’est bien peu de le dire. Sa Vitellia est capable du pire et de l’encore pire pour parvenir au pouvoir et sa folie destructrice connaitra son paroxysme dans un reversant deuxième acte, grand moment de pur plaisir théâtral. » Romaric Hubert – PremièreLoge.com

LA CLÉMENCE DE TITUS

« Vitellia, Roberta Mameli, nous captive, de la séductrice-manipulatrice du début à l’hystérie finale. La voix, magistrale, est égale dans tous les registres et sait se faire aérienne comme imprécatrice, violente, usant d’une technique superlative. Sa vocalise virtuose du « Deh se piacer mi vuoi » ne sent jamais l’effort. Le chant est aussi admirable dans les récitatifs que dans cet air, équivoque, ou dans les ensembles auxquels elle participe. L’outrance de son jeu dramatique, imposée par la direction d’acteur, ne dessert-elle pas la crédibilité de la fille ambitieuse et vindicative de l’empereur précédent ? Titus et Sarastro ont en partage l’humanité bienveillante et la grandeur d’âme. » Yvan Beuvard -Forumopera.com

LA CLÉMENCE DE TITUS INCANDESCENTE À NANTES

«  Amoureuse, calculatrice, puissante, intrigante, meurtrière puis aliénée, son avilissement moral et sa culpabilité vont de pair avec une dégradation de son apparence. Sa voix lyrique appuyée, au timbre charnu et rayonnant, englobe des sons poitrinés et sonores tout comme des médiums ronds, à l’agilité expressive, surmontant ainsi les difficultés de la tessiture imposée par l’écriture mozartienne. Elle réussit à illustrer l’évolution psychologique du personnage de façon crédible et sincère. » Véronique Boudier -Olyrix.com